
Au cours d’une récente lecture, je suis tombée sur cette terminologie poétique, « les livres de printemps » pour désigner des recueils d’images érotiques qui étaient réalisées en Asie du XVIIe au XIXe siècle. Au Japon, on les appelle les « Shunga ».
Au Printemps, la sève comme le désir remonte et semble irriguer tout le corps; inonder chaque membre comme branche et du doigts des feuilles, peintes, fleurissent, comme des calligraphies…
Première image de ceux que j’appelle pour l’heure, mes « Leporello de l’intime ». Un jour plus tard je me saisirais peut-être de cette si jolie et juste expression de « Livres de Printemps ».
En attendant, il s’agit pour moi, à travers mon imagerie intime mais universelle, de me re-saisir de mon désir, comme on réhabiliterait une maison oubliée, délaissée et grignotée par les Temps. Retracer le chemin des eaux intimes, remonter jusqu’à la Source. S’abreuver. Re-faire surface. Re-devenir Joie, et se re-créer, pour de Bon, cette fois!